Réhabilition d'une grange par Laure & Julien

mercredi 23 août 2006

Visites de l’été

Durant l’été, plusieurs personnes sont venus nous voir et s’intéresser à nos travaux, il y a eu :

  • Eric Divet, notre artisan maçon préféré, qui s’intéresse de près à l’utilisation des matériaux écologique dans l’habitat,
  • Francis, un bon vivant qui compte faire sont isolation de sous-toiture en terre-paille du coté de Frehel (22)
  • Céline et Régis, nos jeunes mariés de l’année
  • Christian et Maryvonne de passage dans le coin,
  • Nounoune et Jacky de retour de vacances à l’île de Ré
  • Mickaël, Fréderic et sa famille qui comptent tous deux faire leur isolation de sous-toiture en terre-paille, l’un en pose par-dessus, l’autre en pose par-dessous.
  • Nos parents, nos sœurs qui sont venus nous aider, merci.

Nous souhaitions les remercier car cela nous a fait très plaisir de les voir et de discuter du chantier.
Si vous aussi vous souhaitez passer, n’hésitez pas, c’est ouvert. Notre adresse :

La Hamonais, 35470 Plechatel
Tel : 02.99.30.79.54

Une équipe formidable

Comme prévu le 11/08, nos renforts étaient là et bien motivés. Yannick a repris la direction du lambris. Monique l’a aidé et a travaillé à la préparation du mélange paille-terre. La bétonnière n’a plus de secret pour Brigitte qui la manie comme une pro. Lolo s’est partagée entre la préparation de l’argile, le retournage de la paille (séchage), et l’approvisionnement pour la mise en place. Jacques, sur le toit était à la mise en place de la paille tel une botteleuse dans un champs. Quant à moi, j’étais un peu partout pour que tout roule ;o). Laure était à un poste très important, les fourneaux … et oui, sans elle rien n’est possible. A la fin du week-end, les deux pans de toit étaient terminés, du bon boulot. Il ne reste plus que l’appentis. Yannick et Monique sont restés deux jour de plus ce qui nous a permis de terminer le lambris et de poser la paille sur la moitié de l’appentis. Nous sommes très heureux d’en être arrivé à ce stade, je ne pensais vraiment pas que nous aurions aussi bien avancé. Super !

Nouveau réglage terre-paille

De retour de vacances, le chantier reprend. Il n’est plus question d’appliquer le terre paille dans les même condition, il faut donc faire des réglages.

Premièrement, ne plus ajouter l’eau dans la bétonnière mais faire une préparation d’argile plus liquide (patte à crêpe) que l’on passe au tamis pour supprimer les boulettes qui resteraient.

Deuxièmement, on fait un mélange paille-terre plus pailleux que la fois précédente, on ne doit absolument pas avoir de boulette qui se forme.

Troisièmement, on laisse sécher le mélange à l’air, étalé sur une bâche (une journée en moyenne).

Quatrièmement, pose à sec, donc bourrage plus conséquent et mis en place de deux liteau entre chevron une fois la pose faite pour maintenir la paille en place (l’argile ne joue plus son rôle de liant).

Cinquièmement, on a augmenté le dosage en chaux, une demi casserole soit trois truelles.

Ces nouveaux réglages sont assez contraignant, car il faut faire sécher le mélange, ce qui nécessite beaucoup de place et d’avoir un stock de mélange sec pour pouvoir travailler en équipe. L’avantage c’est qu’une fois en place, le risque de moisissure est nul. Le nouveau mélange est bien plus sec que précédemment, et j’ai fais un essai de mis en place du mélange mouillé dans un carton (condition voisine d’un séchage sur le toit), je vous tiens au courant du résultat. Quoi qu’il en soit je n’ai plus le temps de prendre le risque, je décide de faire la pose à sec. Ainsi, quatre jour durant je prépare du terre-paille en attendant les renforts pour le 11 août, et constitue une bon stock de mélange sec.

Rond en bouche

Que dire du beaujolais … frais, fruité, … ;o) Notre petit séjour dans le beaujolais est tombé à point, nous étions de mariage le samedi de notre arrivée et ensuite nous avons passé une semaine en camping (mobil-home) avec nos amis Isa et Jé. Objetif numéro 1 : se reposer ! La région est belle, on la nomme la petite Toscane, et c’est bien ça, de petits village en pierre perchés sur les collines, avec en plus les vignes.

Pauvre noyer

Armelle est donc venu nous voir avec sa toute nouvelle voiture, une Seat Ibiza. Laure était vraiment très contente de la voir … oui vraiment TRES contente. Nous étions en train de déjeuner, et l’on entend un gros crac dans les arbres. Nous avons pensé qu’il s’agissait du cerisier qui à déjà perdu une branche cet été. Et non ! c’était la 205 qui s’était rentré dans le noyer. Miss Laure n’avait pas mis le frein à main ! Le résultat est sans appel, un clignotant à changer, l’aile, le capot et le fart à redresser. En attendant, réparation de fortune.

vendredi 18 août 2006

On remonte la pente

Le lendemain, une partie de la paille est déjà sèche, je me mets donc au travail, tout le monde est partit et il faut y aller, dans 3 jours nous partons pour une semaines dans le Beaujolais, alors pas question de laisser de partir sans que toute la paille soit en place! La journée a été longue, chaude et épuisante. Laure bien qu’enceinte de 7 mois et ½ me chargeait la bassine tendit que je mettais en place la paille. Même journée le lendemain sauf que Jacques et Brigitte nous ont fait la surprise de venir nous aider pour la journée (il était en vacances à Guidel). Ils avaient pourtant bien mérité de se reposer, mais à vrai dire j’étais bien heureux de les voir. A nous trois, nous avons couvert les ¾ de pan de toit. Le lendemain, seul avec Laure nous avons terminé (il ne restait plus grand chose). Quel soulagement d’avoir retrouvé notre état d’avancement d’il y a une semaine ;o) Nous pouvions partir en vacances l’esprit libre.

Faire, défaire, refaire, c’est faire qu’une fois !

Quand j’ai enlevé les planches de coffrage du contour de Velux, je me suis aperçu que la paille avec un peu moisi sur le milieu de l’épaisseur. J’étais étonné car vu du dessus, le séchage semblé bien avancé, et le temps (soleil et forte chaleur) me semblait propice au séchage. J’ai tenté de me rassuré en me disant que c’était normal après tout que cela moisisse un peu (paille+eau+peu d’air = moisissure) et que cela allé s’arrêter au séchage à cœur (soit un mois environ je pense). La nuit passe, et je n’ai pas arrêté d’y pensé, pour en avoir le cœur net, je monte sur le toit et enlève le mélange à trois endroits différents sur le toit, correspondant à trois jours d’application différent : le premier ayant 5j de séchage, les autres 3j, 1j. Le constat était désolant : sur celui d’une semaine, une moisissure bien avancé (croûte de camembert avec des point vert, le papier frein vapeur et le boit de charpente commençait à se piquer.
A ce moment précis, le moral en à pris un coup. Complètement sonné par l’ampleur du problème je décide de passer des coups de fils à quelques personnes bien informés pour me donner des pistes par téléphone. Bien qu’en vacances, H (pour ne pas le citer) a eu la gentillesse de me donner des infos. Il m’a confirmé que le mélange avait tendance à moisir au début et qu’ensuite au séchage cela n’a pas d’incidence, cela dit tout est question de dosage et mis en œuvre. Un peu rassuré, je réfléchis à mon problème (j’ai l’impression d’avoir une montagne sur les épaules) qui était le suivant : laisser tel quel et attendre le verdict dans 15j ou tout défaire pour mettre à sécher pour reposer, sachant que nous partions 3j plus tard pour une semaine de vacances et donc nous devions bâcher = mauvaise condition de séchage. Dur dur, d’un coté, je pouvais bien laisser ça comme ça le temps des vacances mais les conditions de séchage n’était pas bonne et si le résultat n’était pas concluant, j’avais perdu 3 semaines, de l’autre défaire le fruit d’une semaine de travail des personnes venus nous aider, faire sécher et tout remettre en place à sec. Il m’aura fallu près d’une heure pour me décider, j’ai choisit la deuxième solution, défaire, faire sécher et reposer à sec, le moral était bien bas et j’avais encore plus mal au cœur vis à vis des personnes qui ont travaillé dur pour rien ou presque. Mais avec du recul c’était la meilleur chose à faire.Armelle avait eu la bonne idée de venir nous visiter ce jour là, et mes parents (Jaques, Brigitte) et Lolo et Arielle étaient là. A nous tous en 3h, le terre-paille était à terre répandu en fine couche sur des bâches ou sur le terrain.

mercredi 16 août 2006

Le 14 juillet T0 du terre-paille

La paille et l’argile fraîchement arrivés, les renforts n’ont pas tardés ! Yannick, Monique, Sylvain, Jacques, Brigitte, Lolo, JB sont venus ce week-end là pour donner une bonne impulsion au chantier. Bien évidemment, le lambris n’était pas terminé, mais nous avions suffisamment avancé (les 2/3 d’un pan de toit) pour faire deux équipes :
  • Yannick et Sylvain au lambris,
  • Les autres sur le terre-paille.
Yannick déjà bien rodé au lambris, je me suis lancé dans le terre-paille. Je n’avais pas eu le temps de faire d’essai, j’ai donc fait selon mes intuitions. La veille, j’ai mis de l’argile à tremper dans l’eau. Au matin, j’ai malaxé l’argile avec ma perceuse et un embout malaxeur à peinture afin d’obtenir une consistance gélatineuse. Cette préparation faite, on passe à la bétonnière. Nous avons mis les doses suivantes, 8l d’argile, 2 truelles de chaux, 5l d’eau et 100 à 120l de paille broyée. La consistance nous semblée bonne : la paille était enrobé d’argile sans être colmaté avec de gros bloc d’argile (en majeure partie). Content de notre réglage, Brigitte et Lolo se sont mis à la bétonnière, et Jacques et JB à la mise en place du terre-paille. Pour porter le mélange sur le toit, nous avons mis en place une poulie sur une potence, et nous avions une grosse bassine de 65l, le mélange n’est pas très lourd.
La mise en place se fait à la main, avec un tassement raisonnable. L’équipe terre-paille bien rodée, je suis partis aider l’équipe lambris avec ma spécialité, les entourage de Velux, un régal !
Nous avons bien avancé ce week-end ci, Jacques, Brigitte et Lolo sont resté la semaine à suivre. A la fin de la semaine, un pan de toit était complètement couvert, nous étions heureux d’avoir si bien avancé, Jacques, Brigitte et Lolo s’apprêtés à partir un vacances.

Première botte de paille

Le 14 juillet au petit matin je suis allé chercher notre première botte de paille broyée. Pour bien faire, Eric, notre artisan maçon était venu nous rendre visite, et nous sommes donc partit la chercher avec la Clio et la remorque. Je m’attendais à une roundbaleur, en fait non, il s’agit d’une botte carrée et pressée bien trop grosse pour ma remorque. Le fermier m’a proposé son plateau pour le transport, une épine du pied de moins ! Bien, arrivé à la Hamonais avec une remorque aussi longue que la voiture, il nous a fallu décharger … 400kg la botte ;o) Pour à la faire chavirer de bord, nous nous y sommes mis à 4 personnes. Enfin, tous les ingrédients sont réunis pour la réalisation de notre isolation sous-toiture terre paille.

Fin des vacances, le bilan des travaux

Bonjour chers amis, depuis plus d'un mois pas de nouvelles sur le blog, non pas que les travaux se soient arrêtés, mais plus le manque de temps et de courrage pour vous décrire les évenements. Désormé, j'ai repris le travail et j'ai donc plus de temps pour vous raconter tout ça dans mes prochains messages.